Dans un contexte marqué par la pression économique, les transitions écologiques et les attentes sociétales croissantes, les dirigeants de PME et d’ETI s’interrogent : faut-il transformer son modèle d’affaires maintenant ? Et surtout, l’intégration des critères extra-financiers (ESG, RSE, raison d’être) est-elle un investissement stratégique… ou une charge supplémentaire à absorber ?

Chez PONGO Conseil, cabinet de conseil en stratégie basé à Beauvais, dans l’Oise au coeur de la région Hauts-de-France, nous accompagnons les entreprises dans leur réflexion stratégique, notamment sur les enjeux d’évolution du modèle d’affaires à moyen et long terme avec l’intégration des critères extra-financiers.

La transformation du modèle d’affaires est avant tout une réponse aux évolutions de l’environnement économique, social et réglementaire. Les attentes ne viennent plus seulement des pouvoirs publics, mais aussi des clients, des investisseurs, des partenaires et des candidats/ collaborateurs eux-mêmes.

Intégrer les critères extra-financiers (impact environnemental, gouvernance, responsabilité sociale, transparence) ne se limite plus à « faire bien ». C’est devenu une exigence de compétitivité, un élément de différenciation, et de plus en plus, un prérequis pour rester dans certaines chaînes de valeur.

Risques d’inaction : quand attendre coûte plus cher

Repousser la transformation de son modèle d’affaires peut exposer l’entreprise à des risques bien réels. En premier lieu, elle risque de perdre du terrain face à des concurrents déjà engagés dans des démarches responsables et mieux alignés avec les attentes du marché. À cela s’ajoute la difficulté croissante à attirer ou fidéliser des talents, notamment ceux qui recherchent du sens, de l’impact et une cohérence entre les valeurs affichées et les pratiques internes. L’entreprise peut également voir son accès restreint à certains marchés publics ou grands comptes, de plus en plus attentifs aux critères extra-financiers dans leurs appels d’offres. 

Un autre enjeu majeur concerne la capacité de financement. De plus en plus, les banques et les investisseurs conditionnent leur soutien à des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance). Les entreprises qui ne s’engagent pas clairement dans une trajectoire de durabilité peuvent voir leur accès au crédit restreint, leurs conditions de financement durcies, ou être écartées de certains fonds d’investissement.

Enfin, le non-respect des obligations réglementaires émergentes — comme la taxonomie verte européenne ou la directive CSRD sur le reporting de durabilité — peut entraîner des sanctions ou des blocages commerciaux pour les entreprises entrant dans le scope de ces règlementations. Dans une conjoncture où les marges sont déjà sous pression, investir dès maintenant dans la durabilité de son modèle devient bien plus qu’un choix stratégique : c’est une manière de prévenir les ruptures à venir et de sécuriser l’avenir de l’entreprise.

Opportunités concrètes d’un modèle d’affaires plus durable

À l’inverse, les PME et ETI qui prennent les devants peuvent bénéficier de plusieurs avantages tangibles en intégrant les critères extra-financiers dans leur modèle d’affaires.

Adopter des pratiques responsables, telles que les offres durables, les circuits courts ou l’économie circulaire, permet de répondre à une demande croissante des consommateurs pour des produits et services éthiques. Cette orientation peut ouvrir de nouveaux marchés et renforcer la fidélité des clients.

Les entreprises intégrant des critères ESG démontrent une plus grande capacité à faire face aux perturbations économiques et sociales. Une étude de l’Université du Québec à Montréal souligne que l’effet des pratiques ESG peut dépendre du contexte spécifique, du type d’entreprise ou d’investissements, et des conditions, mais qu’elles contribuent généralement à une meilleure performance financière. Archipel UQAM

Les banques et les investisseurs accordent de plus en plus d’importance aux performances ESG des entreprises. Un reporting extra-financiers transparent peut améliorer l’accès aux capitaux et permettre d’obtenir des conditions de financement plus avantageuses. Selon le site CSE-net.org, la transparence en matière de développement durable est cruciale pour l’accès au capital et l’obtention de taux d’emprunt plus bas, ainsi que pour bénéficier de primes vertes. Center for Sustainbability & Excellence

Les entreprises qui intègrent les critères ESG peuvent se repositionner sur des segments de marché en expansion, tels que les produits écologiques ou les services à impact social. Cette stratégie peut conduire à une croissance durable et à une différenciation concurrentielle.

La transformation extra-financière n’est donc pas opposée à la performance économique ; elle en devient un levier, si elle est pensée de façon intégrée. En adoptant une approche proactive, les PME et ETI peuvent non seulement répondre aux exigences réglementaires et sociétales, mais aussi renforcer leur compétitivité et assurer leur pérennité.

L’accompagnement PONGO Conseil : faire le lien entre vision stratégique et réalité terrain